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Cormeilles-en-Parisis est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Val-d’Oise, en rĂ©gion Ăle-de-France et donc dans le bassin parisien.
Ses habitants sont appelés les Cormeillais.
Malgré sa proximité de Paris, qui est à 17 km, Cormeilles-en-Parisis est une commune plutÎt verte, située sur le versant et le pied sud de la butte-témoin de Cormeilles (une des deux buttes du Parisis), alors que Franconville et Sannois sont situées sur le versant et au pied nord de la butte, Argenteuil à son extrémité est et Montigny-lÚs-Cormeilles à son extrémité ouest.
Sa superficie est de 8,48 kmÂČ et son altitude minimale est de 22 mĂštres et son altitude maximale de 170 mĂštres. Les espaces boisĂ©s et espaces verts reprĂ©sentent une superficie de 141 ha soit 1,41 km2 soit 16,6 % de son territoire.
Les communes limitrophes sont Argenteuil, La Frette-sur-Seine, Franconville, Montigny-lĂšs-Cormeilles, Sannois, Sartrouville et un petit morceau de Maisons-Laffitte, le champ de courses situĂ© de l’autre cĂŽtĂ© de la Seine.
La commune est tangentĂ©e au sud-ouest de son territoire par l’un des mĂ©andres la Seine.
Cormeilles-en-Parisis est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l’Insee,,,. Elle appartient Ă l’unitĂ© urbaine de Paris, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 411 communes[9] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue,.
Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂŽle principal. Cette aire regroupe 1Â 929Â communes[12][13].
AprĂšs l’annonce, en 2017, du dĂ©part dĂ©finitif du cimentier Lafarge de son implantation des bords de Seine oĂč il est installĂ© depuis 1970, succĂ©dant Ă la cimenterie Lambert construite en 1929, la ville de Cormeilles-en-Parisis souhaite revaloriser cette friche industrielle de 12,5 ha dans le cadre dâun projet urbain mixte, pour faire sortir de terre un nouveau quartier appelĂ© Seine Parisii alliant Ă un port de plaisance de 150 anneaux, 1 200 logements (dont 30% de logements sociaux), un groupe scolaire de 12 classes, une crĂšche de 60 berceaux, 1840 places de parking et 3000 mÂČ de commerces et restaurants.[17] En fĂ©vrier 2020 la dĂ©molition des hauts silos de bĂ©ton de 42 mĂštres marque le vĂ©ritable dĂ©but des travaux. Les premiers habitants sont attendus pour 2022-23 et la fin des travaux prĂ©vue pour 2030.
Un pĂŽle loisirs et commerces est en cours de construction depuis 2020 au sud de la ville dans le quartier des Bois Rochefort. Le projet devrait accueillir un parc de jeux destinĂ© aux jeunes de 7 Ă 15 ans, un cinĂ©ma (trois salles et 299 fauteuils), un bowling, un karting Ă©lectrique, un escape laser game, un cafĂ©-thĂ©Ăątre, trois restaurants et un grand magasin d’alimentation.
En 2019, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 10Â 870, alors qu’il Ă©tait de 9Â 606 en 2014 et de 8Â 910 en 2009.
Parmi ces logements, 92,6 % Ă©taient des rĂ©sidences principales, 1,7 % des rĂ©sidences secondaires et 5,7 % des logements vacants. Ces logements Ă©taient pour 53,9 % d’entre eux des maisons individuelles et pour 45,5 % des appartements.
Le tableau ci-dessous prĂ©sente la typologie des logements Ă Cormeilles-en-Parisis en 2019 en comparaison avec celle du Val-d’Oise et de la France entiĂšre. Une caractĂ©ristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de rĂ©sidences secondaires et logements occasionnels (1,7 %) supĂ©rieure Ă celle du dĂ©partement (1,3 %) et Ă celle de la France entiĂšre (9,7 %). Concernant le statut d’occupation de ces logements, 66,6 % des habitants de la commune sont propriĂ©taires de leur logement (66,3 % en 2014), contre 55,9 % pour le Val-d’Oise et 57,5 pour la France entiĂšre.
La ville est desservie par la RD 392, ancienne route royale allant de Paris Ă l’Abbaye de Maubuisson et est aisĂ©ment accessible par l’autoroute A15 depuis la Patte d’Oie d’Herblay (Sortie n° 5).
La gare de Cormeilles-en-Parisis, sur la ligne de Paris-Saint-Lazare à Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine, et de Paris-Saint-Lazare à Gisors est desservie par les trains de la ligne J du Transilien (réseau Paris-Saint-Lazare) qui mettent Cormeilles à , minimum 16 minutes, de la gare de Paris Saint-Lazare,.
Un rĂ©seau de lignes d’autobus des cars Lacroix dessert la ville ; la mise en service en 2015 d’une gare routiĂšre au sud de la gare SNCF avec la rĂ©fection et le rĂ©amĂ©nagement routier alentour et la dotation dâun parc Ă vĂ©los labellisĂ© VĂ©ligo pour un stationnement sĂ©curisĂ© des vĂ©los a transformĂ© ce quartier de la gare en un pĂŽle d’Ă©changes multimodal facilitant les dĂ©placements[20]. L’ouverture d’un parking-relais de plus de 300 places rue de Nancy Ă l’Ă©tĂ© 2021 s’inscrit dans un programme lancĂ© en 2016 par Ăle-de-France MobilitĂ©s pour encourager les banlieusards Ă utiliser les transports en commun.
Attesté sous les formes Cornioletus en 697 (DR) , Cormilias en 862 (CH2, II, 61-2) [à expliciter], Cormeliae en 1221, Cormellae In parisio en 1250, Cormelliae, Cormolium, Cormeil, Cormeilles.
Le suffixe gallo-roman *-ETU (-etum) est un « suffixe collectif servant Ă dĂ©signer un ensemble d’arbres appartenant Ă la mĂȘme espĂšce », prĂ©cĂ©dĂ© de cormol, dĂ©rivĂ© de corme genre de sorbier, appelĂ© cormier. Ce terme Ă©tant vraisemblablement issu du latin populaire corma, du gaulois curmi « cervoise » (sorte de biĂšre), en raison de l’ancien cidre de cormes.
Le dĂ©terminant complĂ©mentaire en-Parisis renvoie Ă sa situation gĂ©ographique sur l’ancien territoire des Parisii.
Les premiĂšres traces d’habitation remontent au nĂ©olithique et Ă la culture rubanĂ©e : cinq habitations, distantes les unes des autres d’une trentaine de mĂštres Ă l’emplacement de la gare de Cormeilles-en-Parisis, mises en Ă©vidence lors de travaux en 1890, avec des artefacts divers : poteries ou morceaux de poteries, objets en silex (percuteurs, pierres de jet, grattoirs, lames, ..) et en grĂšs(hache polie, meule, et molettes, etc.). Des restes d’animaux ( boeufs, porcs, moutons, chĂšvrres, chevreuils) sont Ă©galement identifiĂ©s. D’autres dĂ©couvertes de sites suivent dans les annĂ©es 1960, 1970 puis 2000[24]
En janvier 2015, sont retrouvĂ©s, dans le cadre d’une fouille prĂ©ventive effectuĂ©e par l’Institut national de recherches archĂ©ologiques prĂ©ventives (INRAP), six tombes individuelles datant du NĂ©olithique (4 000 ans av.J.-C. voire 6 000 ans av.J.-C.). Outre les ossements des six personnes dĂ©couverts intacts, des objets dans un Ă©tat remarquable sont Ă©galement exhumĂ©s tels que des outils en bois de cervidĂ©s ou un collier de perles.
Au mĂȘme endroit de cette importante dĂ©couverte archĂ©ologique, est retrouvĂ© un four datant de l’Ă©poque gallo-romaine.
La ville de Cormeilles est mentionnĂ©e pour la premiĂšre fois en 697, dans une charte du roi MĂ©rovingien Childebert IV qui offre aux religieuses du monastĂšre d’Argenteuil la forĂȘt royale de Cornioletus (on peut lire aussi Cormioletus) sur la riviĂšre Seine, au pays Parisis .
En 832, le nom de Cormeilles apparaĂźt dans une charte de l’abbaye de Saint-Denis .
Jusqu’Ă la RĂ©volution française (1789), Cormeilles est le siĂšge d’une chĂątellenie avec pour seigneur l’abbaye de Saint-Denis. Certains historiens de l’architecture considĂšrent que l’Ă©glise de Cormeilles, ou plutĂŽt sa crypte, construite par Suger au XII siĂšcle, est un laboratoire de l’architecture gothique, antĂ©rieur Ă l’Ă©dification de la basilique de Saint-Denis[rĂ©f. nĂ©cessaire] .
L’Ă©glise a une haute tour, probablement Ă©levĂ©e sur les ruines d’une plus ancienne, car, en 1359, pendant la captivitĂ© du roi Jean, Charles, rĂ©gent, ordonne d’abattre la tour de l’Ă©glise paroissiale, afin que l’ennemi ne s’y loge pas. NĂ©anmoins, les Ă©tudes rĂ©centes de l’archĂ©ologue Philippe BylwĂšs et de l’historien Mathieu Lours, permettent de dater la base du clocher gothique du XIII siĂšcle (annĂ©es 1220-1230) avec une surĂ©lĂ©vation du XIXe siĂšcle (1863-1865) qui lui donne son aspect actuel. Une meilleure lecture de la charte de 1359 indique la dĂ©molition – non pas de la tour (clocher) – mais de la “court de l’Ă©glise parochiale de Cormeilles”, autrement dit les fortifications qui entourent l’Ă©difice.
Cormeilles est Ă l’Ă©poque un village agricole oĂč l’on produit du vin (les armes de la ville sont la vigne et le blĂ©). On sait que le vignoble mĂ©diĂ©val cormeillais Ă©tait de qualitĂ© honorable puisque c’est celui que les rois envoyaient comme prĂ©sent .
Pendant les Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789, les viticulteurs de la ville rĂ©clament que leur production ne soit plus taxĂ©e Ă son entrĂ©e dans Paris⊠eu Ă©gard Ă sa mĂ©diocritĂ©. Ă cette Ă©poque, le vignoble de Cormeilles/La Frette couvre 538 ha .
Pour faire face aux disettes qui sévissent à Paris, le vignoble cormeillais est pour bonne part remplacé par des cultures céréaliÚres ou maraßchÚres .
L’Ă©tude d’une famille de cultivateurs de Cormeilles – les Lambert – nous renseigne sur les pratiques agricoles Ă Cormeilles au XIXe siĂšcle. De 1811 Ă 1825, Pierre Ătienne Lambert (1784-1836) et son Ă©pouse Marie Louise Sophie Warnet (1789-1863) sont fermiers de Pierre Claude ThĂ©odore Cottin (1760-1827), le plus important propriĂ©taire de Cormeilles, qui habite une vaste demeure rue Neuve, Petit ChĂąteau (actuel LP Le Corbusier), oĂč se trouve Ă©galement la ferme. En 1825, les Lambert s’Ă©tablissent Ă leur compte dans de nouveaux bĂątiments qu’ils font construire dans la plaine au bord de la nouvelle route royale de Paris Ă Pontoise (actuel boulevard Joffre ou RD 392), lieu qui prend le nom du “Petit Cormeilles”. Leur exploitation agricole occupe de 26 Ă 29,5 ha rĂ©partis sur toute la commune de Cormeilles. Les labours sont majoritaires en superficie (environ 39 %), suivis des luzernes (29 %), des prĂ©s (14 %), des arbres fruitiers (11,5 %) et enfin de la vigne (6,5 %), beaucoup moins prĂ©sente proportionnellement que dans le reste de la commune qui compte 35 % de vigne soit 291 ha de vigne sur 833 ha de superficie totale. Les Lambert font Ă©galement Ă©levage de volailles et de moutons (98 moutons en 1836)[28]. Ă la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, avec Charles Jules Lambert (1814-1869) et son Ă©pouse Louise Claire Bast (1823-1903), la polyculture reste la norme. Ă la mort de Charles Jules Lambert en 1869, la surface cultivĂ©e s’Ă©tend sur 23,02 ha rĂ©partis en 22 parcelles (sur les 726 ha et les 705 parcelles cultivĂ©s Ă Cormeilles). Cette importante exploitation agricole a deux facettes avec d’un cĂŽtĂ© une ferme de grande culture (cĂ©rĂ©ales, betteraves fourragĂšres, pommes de terre, prairies artificielles, Ă©levage de moutons) et de l’autre une polyculture et Ă©levage destinĂ©e Ă l’autoconsommation (volailles, vache, cochon) et au commerce local (moutons, lapins, volailles, asperges, arbres fruitiers).
La famille Lambert se lance aussi dans la fabrication et commerce du plĂątre. Le gisement de gypse de la butte de Cormeilles ainsi que le moyen de transformer le gypse en plĂątre sont connus depuis l’Ă©poque gallo-romaine. Des petites carriĂšres ouvertes Ă flanc de coteau est extrait le minĂ©ral dont l’exploitation n’a jamais cessĂ©. En 1830, Pierre Ătienne Lambert et Marie Louis Sophie Warnet sont autorisĂ©s Ă construire un premier four Ă plĂątre et en 1832 ils acquiĂšrent 461 m de terrain pour Ă©tablir une carriĂšre Ă ciel ouvert[28]. Ă la gĂ©nĂ©ration suivante, avec Charles Jules Lambert et Louise Claire Bast, l’exploitation de la carriĂšre passe de 0,25 Ă 3,03 ha en l’espace de 25 ans (entre 1843 et 1869) et sa valeur est multipliĂ©e par quatre. Dans cette pĂ©riode, on assiste Ă un dĂ©but de mĂ©canisation. La production de matĂ©riaux de construction n’est rĂ©ellement industrialisĂ©e qu’Ă partir de 1882 par Jules Hilaire Lambert (1846-1928) qui construit une premiĂšre usine Ă plĂątre et diversifie les fabrications – plĂątre, chaux et briques – en utilisant toutes les couches gĂ©ologiques qui entaillent la butte sur prĂšs de 100 m de hauteur[29]. Le dĂ©veloppement de la carriĂšre bĂ©nĂ©ficie des besoins en matĂ©riaux nĂ©cessaires Ă la reconstruction de Paris (initiĂ©e par le baron Haussmann) et l’expansion de la rĂ©gion parisienne. C’est l’Ă©poque oĂč le « plĂątre de Paris » acquiert une grande renommĂ©e.
ParallĂšlement, on connaĂźt la carriĂšre Ămy-les-PrĂ©s qui en 1840 est acquise par Jean Louis Gabriel Paulmier, reprise en 1846 par Pierre Hippolyte Pointelet et son Ă©pouse Marie Julie Demazy qui la revendent en 1868 Ă Charles Emile Detolle. Ce dernier y ajoute un four Ă chaux en 1875, avant de cĂ©der l’ensemble (4,79 ha) Ă EugĂšne et Jacques Pascal.
La Guerre franco-allemande de 1870 est un vĂ©ritable calvaire pour les habitants de Cormeilles-en-Parisis ; en effet dĂšs le 19 septembre 1870, la ville tombe aux mains des uhlans prussiens qui s’adonnent Ă deux reprises au pillage (le 22 septembre et 4 octobre 1870) et vont procĂ©der Ă des rĂ©quisitions, dont le montant total est estimĂ© de 115 Ă 150 000 francs. Dans la nuit du 10 au 11 octobre 1870, les Prussiens dĂ©couvrent les archives communales, dont ils jettent une partie dans un puits. SecrĂštement, un conseiller municipal descend dans le puits et put sauver la plus grande partie des archives de la commune, mais ne peut rĂ©cupĂ©rer un registre de dĂ©libĂ©rations du conseil municipal (1848-1853). AprĂšs-guerre, la ville reçoit pour rĂ©paration de ses dommages une somme de 123 445 francs de la part de l’Ătat, Ă rĂ©partir entre tous les Cormeillais ayant subi des prĂ©judices.
Le rĂ©seau ferrĂ© français se construit, permettant le transport de vins venus du Sud : le vin d’Ăle-de-France perd peu Ă peu de son importance (alors qu’il fut de loin le premier vignoble du territoire) et ne survit pas Ă l’arrivĂ©e, Ă cette Ă©poque, du phylloxĂ©ra. C’est la fin de l’histoire du vin sur la butte de Cormeilles.
Entre 1874 et 1877 est construit le fort de Cormeilles, conçu par le général Séré de RiviÚres afin de contribuer à défendre Paris
Le chemin de fer atteint Cormeilles en 1892, entraĂźnant un relatif dĂ©centrage de la ville avec l’installation de commerces dans l’avenue de la Gare qui devient plus tard l’avenue Foch. En cette fin du XIX et dĂ©but du XXe siĂšcle, du fait de cette arrivĂ©e du chemin de fer, la ville se dĂ©veloppe fortement. De nombreuses familles bourgeoises sâinstallent Ă proximitĂ© de la gare dans cette campagne devenue si proche de Paris. Elles commandent Ă des architectes locaux de belles villas imprĂ©gnĂ©es du goĂ»t de lâĂ©poque pour lâĂ©clectisme et lâArt nouveau.
En 1902, Jules Hilaire Lambert et ses trois fils Charles (1876-1964), LĂ©on (1877-1952) et Fernand (1879-1972) fondent la sociĂ©tĂ© Lambert et ses Fils. En 1908, elle devient Lambert FrĂšres & Cie, sociĂ©tĂ© industrielle de premier plan dont le nom restera longtemps associĂ© Ă Cormeilles. Fabriquant du plĂątre mais aussi des briques, de la chaux, du ciment, etc. la carriĂšre Lambert devient l’une des plus grandes carriĂšres Ă ciel ouvert d’Europe, avec un front de taille de 100 m de hauteur et 1 kilomĂštre de longueur[31].
Pendant la PremiÚre Guerre mondiale, le Fort de Cormeilles est un poste avancé de la défense anti-aérienne de Paris.
Aux lendemains de la PremiĂšre Guerre mondiale, la sociĂ©tĂ© Lambert devient un acteur majeur de l’industrie des matĂ©riaux de construction en France,. Elle complĂšte son domaine industriel avec l’inauguration en 1931, d’une usine gĂ©ante pour la cuisson, l’ensacquetage et le chargement en vrac en bord de la Seine[Note 3].
Au cours des annĂ©es 1930 et ensuite, une importante main d’Ćuvre exogĂšne est importĂ©e : Bretons, Chinois, Polonais, Serbes, TchĂšques, Portugais, MaghrĂ©bins. Cette immigration prĂ©coce et diverse fait encore aujourd’hui partie de la personnalitĂ© de la ville.
DĂ©saffectĂ©e, la carriĂšre Ămy-les-PrĂ©s exploitĂ©e au XIX siĂšcle, et les anciens fours Ă chaux serviront dans les annĂ©es 1920 et 1930 d’Ă©cole de chasse pour les clients de lâarmurerie parisienne Mainwaring. Ă la fin des annĂ©es 1960, les terrains, propriĂ©tĂ©s de la sociĂ©tĂ© Lambert FrĂšres & Cie seront repris par la commune et seront amĂ©nagĂ©s pour y construire la Salle des fĂȘtes Ămy-les-PrĂ©s (1969) et la piscine municipale (1972).
Sous l’Occupation, les forces allemandes stockent dans le Fort des munitions, notamment pour les torpilles sous-marines. AprĂšs la LibĂ©ration de la France, le fort devient prison militaire, puis centre d’accueil pour les harkis algĂ©riens et leurs familles et mĂȘme logement pour du personnel du MinistĂšre de la Justice.
La cimenterie est acquise par la sociĂ©tĂ© des Ciments Lafarge en 1970 avant que le site dĂ©saffectĂ© soit vendu en 2019 pour le projet dâurbanisme Seine Parisii.
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, l’exploitation de la carriĂšre est appelĂ©e Ă cesser et le site manque, de justesse, de devenir une dĂ©charge de produits industriels et dangereux. Une mobilisation des citoyens, habitants et associations permet aux pouvoirs publics (Ă©lus locaux et ministĂšres) de prendre conscience du danger et fait Ă©chouer ce projet. Depuis 1987, la carriĂšre s’est agrandie vers le nord, et les parties ouest et est de 100 hectares sont peu Ă peu remblayĂ©es et reboisĂ©es Ă l’Ă©tat naturel. En 1990, la sociĂ©tĂ© PlĂątres Lambert et avec elle la carriĂšre et la plĂątriĂšre de Cormeilles entre dans le giron de la sociĂ©tĂ© British Plaster Board (BPB) qui possĂšde dĂ©jĂ en France la sociĂ©tĂ© Placoplatre. BPB est Ă son tour absorbĂ©e par le groupe Saint-Gobain en 2005.
Le fort sert de centre d’entraĂźnement commando inter-armĂ©e jusqu’en 1997
Encore plus qu’ailleurs les prix de l’immobilier Ă Cormeilles s’envolent, faisant perdre peu Ă peu ses quartiers populaires Ă la ville (notamment le quartier des ouvriers de la carriĂšre, dĂ©moli en 1994 et remplacĂ© par des lotissements pavillonnaires) et, paradoxalement, une partie de son cachet.
Cormeilles-en-Parisis est incluse dans l’arrondissement d’Argenteuil.
Cormeilles-en-Parisis forme avec la commune de Montigny-lĂšs-Cormeilles le canton de Cormeilles-en-Parisis de 1964, date de sa crĂ©ation et ce jusqu’en mars 2015. Dans le cadre du redĂ©coupage cantonal de 2014 en France, la commune est intĂ©grĂ©e dans le canton de Franconville constituĂ© des communes de Franconville et de Cormeilles-en-Parisis.
La commune fait partie de la 3Â circonscription Ă©lectorale du Val-d’Oise.
Ă sa crĂ©ation fin 2005, Cormeilles-en-Parisis fait partie de la CommunautĂ© de communes du Parisis qui devient, en 2011, la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration Le Parisis (CALP).
Dans le cadre de la mise en Ćuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prĂ©voit la gĂ©nĂ©ralisation de l’intercommunalitĂ© Ă l’ensemble des communes et la crĂ©ation d’intercommunalitĂ©s de taille importante, la CALP fusionne avec la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration Val-et-ForĂȘt voisine pour former, le , la communautĂ© d’agglomĂ©ration Val Parisis, dont la commune est dĂ©sormais membre.
Lors du premier tour des Ă©lections municipales de 2014 dans le Val-d’Oise, la liste UMP-UDI menĂ©e par le maire sortant Yannick Boedec remporte la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 6 766 voix (78,27 %, 32 conseillers municipaux Ă©lus dont 8 communautaires), devançant trĂšs largement les listes menĂ©es respectivement par :
– Anita Bernier (PS, 1Â 305Â voix, 15,09Â %, 2 conseillers municipaux Ă©lus)Â ;
– Alain Quiot (FG, 573 voix, 6,62Â %, 1 conseiller municipal Ă©lu).
Lors de ce scrutin, 42,43Â % des Ă©lecteurs se sont abstenus.
Lors du premier tour des Ă©lections municipales de 2020 dans le Val-d’Oise, la liste DVD menĂ©e par le maire sortant Yannick Boedec obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 4 498 voix (74,39 %, 31 conseillers municipaux Ă©lus dont 7 communautaires), devançant trĂšs largement les listes menĂ©es respectivement par :
– Laurent Jallu (UG, 782 voix, 12,93Â %, 2 conseillers municipaux Ă©lus)Â ;
– M. Carlos Soares De Sousa Coelho (DIV, 766 voix, 12,66Â %, 2 conseillers municipaux Ă©lus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 62,14 % des électeurs se sont abstenus.
Les diffĂ©rents Ă©tablissements scolaires de la commune sont citĂ©s par niveau d’enseignement et, dans chaque niveau, par ordre chronologique de construction et donc de mise en service.
Ăquipements sportifs : Le Beffroi, salle RenĂ©-Berthieu, salle des Pierres-Vives, salle polyvalente, salle de boxe, local de cyclotourisme, local d’escrime, salle de la Savoie, gymnase Alsace-Lorraine, piscine municipale, skate park, Cyber-Espace municipal, gymnase salle des fĂȘtes, Cosec, stade Gaston-FrĂ©mont, complexe sportif LĂ©o-Tavarez, terrains de tennis extĂ©rieurs et intĂ©rieurs, terrain de foot synthĂ©tique, gymnase LĂ©o-Tavarez, centre aquatique Les OcĂ©anides, futur complexe sportif rue de Saint-Germain.
ImplantĂ©e de longue date Ă Cormeilles, au 15 avenue de la LibĂ©ration, la Clinique du Parisis, du groupe Ramsay, ferme dĂ©finitivement Ă l’Ă©tĂ© 2020. Sa maternitĂ© longtemps rĂ©putĂ©e, en particulier pour le traitement de la stĂ©rilitĂ©, attire de toute la rĂ©gion de nombreuses femmes venues y consulter les spĂ©cialistes et accoucher, ce qui explique le grand nombre de personnes ayant dans leur NIR 95176, qui est le code Insee de Cormeilles-en-Parisis.
AprÚs diverses péripéties quant à son devenir, et plusieurs ventes et reventes, le promoteur Bécarré, entreprise parisienne familiale de 30 salariés, la rachÚte à La Mutuelle Générale en octobre 2021 pour la réhabiliter en 39 logements du T1 au T5. Il est prévu au rez-de-chaussée de la résidence, un pÎle médical de plus de 300 m. Les travaux sont en cours au printemps 2022 et la livraison est programmée pour 2024[74].
Une maison mĂ©dicale pluridisciplinaire ouvre au printemps 2021 au sud de la ville dans le quartier des Bois Rochefort. SituĂ© au 173 rue de Saint-Germain, le bĂątiment regroupe sur deux niveaux une vingtaine de cabinets mĂ©dicaux : cardiologue, pneumologue, chirurgien-orthopĂ©diste, ostĂ©opathes, gastro-entĂ©rologue, sages-femmes, podologue, ORL, pĂ©dopsychiatreâŠ
Une maison de retraite, situĂ©e dans le haut de Cormeilles, au 1 rue de Franconville, l’Ehpad La ChĂątaigneraie accueille des personnes ĂągĂ©es.
Val Parisis est Ă l’initiative de l’installation de nombreuses camĂ©ras de vidĂ©osurveillance sur les communes de son territoire.
Depuis le 1er janvier 2020 les juridictions compétentes pour Cormeilles-en-Parisis sont :
Pour toute information sur le droit et la justice, les Cormeillais peuvent s’adresser Ă la Maison de la justice et du droit, Ă Argenteuil .
L’Ă©volution du nombre d’habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Ă partir de 2006, les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement par l’Insee. Le recensement repose dĂ©sormais sur une collecte d’information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d’une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d’une enquĂȘte par sondage auprĂšs d’un Ă©chantillon d’adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans,
En 2019, la commune comptait 25 406 habitants, en augmentation de 8,48 % par rapport Ă 2013 (Val-d’Oise : +4,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
L’un des grands (et historiques) pĂŽles Ă©conomiques est la carriĂšre de Cormeilles, aujourd’hui exploitĂ©e par Placoplatre, filiale de Saint-Gobain. Seul le gypse est valorisĂ© et est transformĂ© en plĂątre. Compte tenu de la puretĂ© exceptionnelle de son gypse, l’usine de Cormeilles produit des plĂątres d’une excelllence rare, recherchĂ©e pour les moulages artistiques et industriels ; ils reprĂ©sentent 60 % des exportations françaises de plĂątre. L’usine Placoplatre de Cormeilles produit Ă©galement des carreaux de plĂątre.
La carriĂšre est destinĂ©e Ă redevenir, aprĂšs remblaiement avec les matĂ©riaux de dĂ©couverture du site lui-mĂȘme (marnes et sables) et avec des apports extĂ©rieurs de terres issues des chantiers de terrassement de toute l’Ile-de-France, constructions privĂ©es et travaux du Grand Paris, un espace vert naturel de 120 Ă 130 ha, ce qu’il Ă©tait avant l’exploitation de la carriĂšre au milieu du XIX siĂšcle, et qui devrait ĂȘtre dĂ©finitivement amĂ©nagĂ© Ă l’horizon 2030 au cĆur mĂȘme de la RĂ©gion parisienne[83].
Fin 2018, il y a Ă Cormeilles (hors particuliers employeurs) 476 Ă©tablissements employeurs donnant du travail Ă 4 960 salariĂ©s qui se rĂ©partissent ainsi : 2 entreprises dans l’agriculture avec 8 employĂ©s, 32 Ă©tablissements industriels avec 329 emplois, 78 entreprises de construction et 462 emplois, 316 entreprises de commerce, transports ou services divers comportant 2336 salariĂ©s, dont plus de la moitiĂ© dans le commerce et la rĂ©paration automobile, 48 Ă©tablissements d’administration publique, d’enseignement, de santĂ© ou d’action sociale employant 1825 personnes.
La commune dispose d’un marchĂ© alimentaire couvert construit en 1935, avenue Maurice Berteaux prĂšs la mairie, en rĂ©gie municipale depuis 2001 et rĂ©habilitĂ© en 2006, il est ouvert les mercredis et samedis de 8h Ă 12h30. Il fait large place aux producteurs et artisans des mĂ©tiers de bouche locaux.
Dans le sud de Cormeilles, la zone artisanale des Bois Rochefort, regroupe de nombreuses PME et TPE.
Dans le mĂȘme quartier, mais plus au sud, Ă la limite de Sartrouville en 2016 un important centre commercial Les AllĂ©es de Cormeilles ouvre, comprenant 11 enseignes dont Castorama et Jardiland et une quinzaine de commerces et services de proximitĂ© dont un hard-discount, et un supermarchĂ© Casino et une crĂšche au sein des zones d’habitations ainsi qu’un pĂŽle de six restaurants.
A Cormeilles-en-Parisis, en 2019, pour 10 106 mĂ©nages fiscaux, et 26 335 personnes dans ces foyers, la mĂ©diane du revenu annuel disponible (en euros) par unitĂ© de consommation (câest-Ă -dire par personne et aprĂšs dĂ©duction des impĂŽts directs et rĂ©ception des prestations sociales et qui est diffĂ©rent du revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage) est de 27 370 âŹ. Avec un premier dĂ©cile Ă 13 660 ⏠et un neuviĂšme dĂ©cile Ă 45 980 âŹ. 76% des mĂ©nages fiscaux sont imposĂ©s[88].
Par comparaison ces chiffres sont dans le Val d’Oise de 22 220 ⏠pour la mĂ©diane, de 10 880 ⏠pour le premier dĂ©cile et de 39 510 ⏠pour le neuviĂšme dĂ©cile, et pour l’Ăle-de-France[90] la mĂ©diane est de 24 060 âŹ, le premier dĂ©cile Ă 11 110 ⏠et le neuviĂšme dĂ©cile Ă 49 090 âŹ. Donc Cormeilles est un peu plus riche que la moyenne des communes du Val d’Oise et de celles de la rĂ©gion de l’Ăle-de-France.
Cormeilles-en-Parisis compte un seul monument historique sur son territoire :
On peut également signaler :
Elles y sont liĂ©es soit parce qu’elles y sont nĂ©es, ou qu’elles y sont dĂ©cĂ©dĂ©es soit qu’elles y ont vĂ©cu une partie de leur vie, en y habitant ou en y sĂ©journant.
L’ordre dans lequel elles sont citĂ©es est l’ordre chronologique de leur annĂ©e de naissance.
Le Fort de Cormeilles a servi de dĂ©cor Ă plusieurs films dont La Nuit des gĂ©nĂ©raux (1967) d’Anatol Litvak, avec Peter O’Toole et Omar Sharif, ainsi que Chocolat de Roschdy Zem avec Omar Sy.
Par ordre chronologique de parution :
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