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Beaumont-sur-Oise est une commune française située dans le département du Val-d’Oise, en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Beaumontois. Elle forme avec cinq communes voisines l’unité urbaine de Persan – Beaumont-sur-Oise.
Fondée aux débuts de l’empire romain, elle possède un important patrimoine archéologique, mis au jour notamment par une vaste campagne de fouilles (1989-1999). Elle fait partie des agglomérations les plus fouillées du Nord de la France.
Beaumont-sur-Oise se situe dans le nord du Val-d’Oise, près de la limite avec le département de l’Oise, sur la rive gauche de l’Oise, et au pied de la butte-témoin de la forêt de Carnelle, à une distance orthodromique de 32 km au nord de Paris. La distance routière de la capitale est de 39 km par la RD 301, l’ancienne nationale 1. L’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est à 34 km par la RD 922, la RD 317 et la Francilienne.
Beaumont compte sept communes limitrophes. Avec Persan et Chambly, la commune forme le centre d’une unité urbaine dans le sens de l’INSEE, réunissant six communes au total. Beaumont et Persan ne sont séparés que par l’Oise, et la gare pour Beaumont se situe à Persan, à 1,1 km du centre-ville de Beaumont. Outre Persan, deux autres communes limitrophes se trouvent sur la rive droite de l’Oise, Bernes-sur-Oise et Bruyères-sur-Oise. Les territoires de Mours et Nointel arrivent devant les premiers bâtiments de Beaumont. Par ailleurs, leur gare, celle de Nointel-Mours, est nettement plus proche que celle de Persan pour les quartiers sud-ouest de Beaumont. Quant à Saint-Martin-du-Tertre, cette commune est localisée de l’autre côté de la forêt de Carnelle, au sud, mais avec une étroite frange de terrain, Beaumont fait incursion dans cette forêt et atteint son point culminant à 210 m au-dessus du niveau de la mer[3].
Le principal axe routier des environs de Beaumont est la RD 301, ancienne route nationale 1, partiellement transformée en autoroute A16. L’accès le plus proche se trouve sur la commune voisine de Mours, accessible par la RD 922. Cette route suit dans les environs de Beaumont un parcours près de la rive gauche de l’Oise, et établit la liaison avec L’Isle-Adam au sud-ouest, ainsi qu’avec Noisy-sur-Oise, Asnières-sur-Oise, Viarmes, Luzarches et la RD 316 à l’est. Quatre routes départementales relient Beaumont aux autres communes voisines. La RD 78 fait communiquer les trois principales villes de l’agglomération, à savoir Beaumont, Persan et Chambly. Elle franchit l’Oise au centre-ville. Plus en amont, une seconde route traverse la rivière, la RD 929 en direction du Le Mesnil-en-Thelle, avec raccordement à la RD 924 vers les communes en amont sur la rive droite de l’Oise (Bernes-sur-Oise, Bruyères-sur-Oise, Boran-sur-Oise). Deux autres routes quittent le centre-ville en direction du sud. La RD 78, ancien tracé de la RN 1, mène à Mours, Nointel et Presles, et la RD 85 conduit à Saint-Martin-du-Tertre et Belloy-en-France, en traversant toute la forêt de Carnelle.
Beaumont ne dispose pas d’une gare sur son territoire, mais est desservi par la gare de Persan – Beaumont accessible à pied depuis le centre-ville, à 1,1 km. Ici, deux lignes de chemin de fer se croisent. La première est la ligne de Paris-Nord au Tréport-Mers par Beauvais, où l’offre se compose de TER Picardie sans arrêt entre Paris et Persan-Beaumont, puis semi-directs ou omnibus jusqu’à Beauvais, ainsi que de trains Transilien Paris-Nord – Persan-Beaumont. Ces trains de la ligne H du Transilien sont semi-directs en heure de pointe, et omnibus le reste du temps. Ils mettent 44 min respectivement 48 min pour la totalité du trajet, alors que les TER mettent environ 30 min. Par contre, les Transilien circulent toutes les 30 min (avec quelques renforts en heure de pointe), et les TER seulement toutes les 60 min. À noter l’existence de TER supplémentaires en heure de pointe, qui sont sans arrêt entre Paris et Chambly. La seconde ligne desservant l’agglomération est la ligne de Pontoise à Creil, desservie uniquement par des trains omnibus assurant un service de proximité, notamment vers L’Isle-Adam – Parmain, Boran-sur-Oise et Précy-sur-Oise. Cette offre est complétée par une ligne express Mobilien à destination de Roissypôle par Asnières-sur-Oise, Viarmes et Luzarches, fonctionnant tous les jours de l’année et utilisable avec un seul ticket t+.
Sur le plan local, Beaumont dispose de quatre lignes de bus, ainsi que d’une ligne affectée à la desserte scolaire. Deux lignes du réseau Bus Haut Val-d’Oise assurent la desserte urbaine depuis la gare de Persan. La ligne B dessert la piscine, le stade et l’est de la ville, ainsi qu’à certaines heures, en passant de nouveau par la gare, la mairie et l’ouest de la ville. Sauf les dimanches, l’horaire n’est pas cadencé et tient compte des correspondances avec les trains SNCF. Vingt-et-un aller-retours sont assurés du lundi au vendredi, quatorze le samedi et neuf les dimanches. La ligne D dessert le sud de la ville, la mairie et la gare de Nointel – Mours, qui est plus proche des quartiers sud-ouest que la gare de Persan. L’horaire est cadencé le week-end uniquement et tient également compte des correspondances SNCF. Dix-sept aller-retours sont assurés du lundi au vendredi, treize le samedi et neuf les dimanches. Deux autres lignes du réseau Bus Haut Val-d’Oise ne comportent qu’un unique arrêt à Beaumont. La ligne A, en provenance de la gare de Persan et de Persan, passe par le stade et continue vers Bernes-sur-Oise et Bruyères-sur-Oise. La ligne G à son origine à l’arrêt Duquesnel à l’ouest de la ville et établit la liaison avec la gare de Nointel-Mours, du lundi au vendredi pendant les heures de pointe seulement. – Finalement, la ligne 2 du réseau de bus CIF est destinée à la desserte des communes voisines de Noisy-sur-Oise, Asnières-sur-Oise, Viarmes, Saint-Martin-du-Tertre, Belloy-en-France, Villaines-sous-Bois et a comme destination la gare de Montsoult – Maffliers. Elle ne fonctionne que du lundi au vendredi à raison de dix aller-retours. Il est à noter qu’aucune ligne ne relie plus Beaumont au centre-ville de Persan, qui peut être atteint par la ligne A au départ de la gare de Persan.
Avec une superficie de 5,6 km, le territoire de la commune est peu étendu par rapport à son nombre d’habitants. Au nord, ce territoire est délimité par l’Oise, et la ville, bâtie à son extrémité nord-ouest, s’étend jusqu’à la rivière et aux limites de la commune. Une partie du centre-ville ancien se situe sur un promontoire autour des ruines du château, établi à une altitude de près de 50 m et dominant la rivière de plus de 25 m. Sinon, le terrain monte successivement depuis les berges de l’Oise jusqu’à atteindre la lisière de la forêt de Carnelle au sud, à une altitude variant entre 60 m et 70 m environ. Ensuite, le relief monte d’une façon plus abrupte et devient plus accidenté, culminant à une altitude de 210 m au carrefour de Carnelle, en même temps point culminant du département. C’est aussi le point de rencontre entre quatre communes : Noisy-sur-Oise, Saint-Martin-du-Tertre, Presles et Beaumont. En effet, à l’ouest de la ville, le territoire communal prend plus de recul par rapport à l’Oise et fait une incursion en forêt de Carnelle, avec une frange de terrain étroite de 500 m comprenant les parcelles 4, 5, 6 et 26. Mais la commune compte davantage de secteurs boisés, car entre la forêt domaniale et la ville, s’interposent des bois privés. L’accès pédestre à la forêt de Carnelle est toutefois possible via le chemin rural no 41, qui part du chemin de Boyenval. Sinon, à l’ouest du territoire communal, Beaumont compte aussi une portion de la plaine de la rive gauche de l’Oise, qui n’est pas construite ici. – Beaumont-sur-Oise comporte de vastes zones pavillonnaires, dont certaines présentent une architecture originale et pittoresque caractéristique de l’entre-deux-guerres, ainsi que trois quartiers HLM : Boyenval, Le Rac et Duquesnel. À l’ouest, en direction de Mours, se trouve une petite zone industrielle entre la RD 922 et l’Oise, mais les communes voisines de Persan et Chambly possèdent des zones d’activités d’une envergure nettement plus importante.
Beaumont-sur-Oise est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l’Insee,,,. Elle appartient à l’unité urbaine de Persan-Beaumont-sur-Oise, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[8] et 37 634 habitants en 2017, dont elle est ville-centre,.
Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire regroupe 1 929 communes[11][12].
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Bellimontis en 1110, Bellus mons en 1170, Bellus super Ysaram en 1261[14].
Il s’agit d’une formation médiévale à la signification apparente « beau mont ». Aucun Beaumont, Belmont n’est attesté avant le X siècle[15], ce qui indique le caractère tardif de ces formations toponymiques. Les Grandes Chroniques de France citent le lieu sous le nom de Biaumont seur Oise, ce qui représente une évolution régulière de l’ancien français au XIII siècle.
Des silex taillés, dont trois outils, ont été mis au jour lors de fouilles dans la ville. Bien que rare, ce matériel témoigne d’une occupation du site dès l’époque paléolithique. Le Paléolithique supérieur étant très peu connu dans le Val-d’Oise, le diagnostic réalisé est porteur d’informations particulièrement intéressantes sur cette période.
Beaumont-sur-Oise, Belmontium ad Isaram, était le point de conjonction des tribus gauloises bellovaques dont le territoire recoupait l’Oise, les Véliocasses sur le territoire du Vexin et les Parisii dans la plaine de France. Un oppidum gaulois gardait vraisemblablement le gué, point de passage obligatoire de la rivière Oise. L’emplacement de la cité de Bellusmons devait-être située à l’est de la ville actuelle sur un terrain en pente douce qui descend sur l’Oise, car on a retrouvé à cet endroit des restes d’un pont, vestiges de la voie romaine qui allait de Lutèce à Bellovacum.
Jules César investit la région dès 57 av. J.-C.. Après la conquête, le peuplement s’organise en fonction des voies romaines. Ainsi, le site est déjà un centre urbain et un carrefour stratégique dès le I siècle apr. J.-C., sur l’axe Paris (Lutèce) – Beauvais (Caesaromagus)[18], point de franchissement de l’Oise.
À la fin de l’Empire romain, la ville antique s’étend au fond de la vallée, actuellement les environs du lycée et du cimetière. Les fouilles archéologiques ont en effet mis en évidence une voie antique, des ilots d’habitation (insulae), construits sur cave, puits et puisard, des fours de potiers (une production intensive de céramique est attestée sur le site), un amphithéâtre gallo-romain, les thermes, le cimetière ou encore le forum. Sans doute la ville possédait-elle également un port (une ancre fluviale du IIIe siècle a été découverte). Beaumont-sur-Oise est alors aménagée selon le modèle romain classique, organisée de toutes pièces selon un maillage orthogonal rigide.
L’éperon qui domine l’Oise est aménagé de manière spectaculaire : une enceinte gallo-romaine escalade l’escarpement rocheux et protège un petit castrum bâti sur le rebord du plateau.
Après de nombreuses vicissitudes, la ville gallo-romaine fut rasée au III siècle et laissa place à un village de bois et de chaume de potiers mérovingiens. Des fouilles ont permis de découvrir et d’inventorier de nombreux sarcophages du cimetière lié à cette cité[20].
Après quelques siècles d’abandon, cette plateforme est choisie au début du X siècle comme site d’implantation des chanoines de Saint-Léonor. Une collégiale carolingienne est construite, protégée au sud par une grande motte seigneuriale, sans doute fichée d’un donjon de bois[21]. Il est vraisemblable que le pont de Beaumont-sur-Oise fut initialement construit par les moines de Saint-Léonor à cette époque. Le comte Mathieu I leur accorda alors en compensation une rente perpétuelle de 100 sols parisis et de dix mines de sel. Ce pont supportait quatre moulins[22].
L’église est rattachée à l’ordre de Cluny, elle devient ensuite un prieuré où s’installent des moines de Saint-Martin-des-Champs.
À la fin du XI siècle ou au début du XIIe siècle, la tour cède la place à un énorme donjon roman rectangulaire en pierre (37 m de haut). Ce donjon, plus haut que le clocher de l’église Saint-Laurent (32 m) servait à stocker la nourriture au rez-de-chaussée, et d’abriter les appartements du seigneur à l’étage. Son rez-de-chaussée est muni à l’est d’un avant-corps en abside, dont l’étage abritait certainement une chapelle castrale. La collégiale s’agrandit et un cloître est construit.
Jean de Beaumont, dernier comte de Beaumont, était à la droite du roi de France, Philippe Auguste en 1214 à la bataille de Bouvines. Comme le comte était mort sans postérité en 1223, le comté rejoignit l’apanage des rois de France et fut transmis de siècle en siècle à des membres de la famille royale dont le plus connu est sans doute Charles I d’Orléans[20].
En 1226, Louis IX (Saint Louis), devient comte de Beaumont, réside au château et fait construire l’abbaye de Royaumont. À Beaumont-sur-Oise, il fait édifier une muraille monumentale à la place de l’enceinte gallo-romaine, flanquée de tours circulaires, ainsi que d’un pont-levis à l’ouest. La collégiale se retrouve dotée d’un clocher et d’une crypte. La ville de Beaumont obtient une charte communale et prospère grâce à ses marchés, à son pont sur l’Oise, à son commerce, à ses multiples services, à ses hôtels.
Au XIVe siècle et au XVe siècle cette place-forte royale qui est aux avant-postes du Pays de France va subir de nombreux sièges, et de nombreuses destructions et reconstructions. Pendant la guerre de Cent Ans, il est assiégé et occupé par les Anglais de 1420 à 1435. Le château va subir d’autres nombreux assauts notamment lors de sa reprise par les Français en 1435, et durant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Au XVI siècle, la ville est un des enjeux des guerres de Religion qui ensanglantent la région. En mai-juin 1590, pendant le siège de Paris, le château et le village sont assiégés, par les troupes protestantes d’Henri IV et pris après 1 mois de siège.
Au XVIII siècle, le comté est vendu à François-Louis de Bourbon, prince de Conti. Malgré le mauvais état du pont, le comte de Conti décida de ne procéder qu’à une reconstruction de trois arches en ruine ; les travaux furent exécutés en 1735. Le comte de Provence, qui deviendra Louis XVIII, en est le dernier seigneur.
Le XVIII siècle voit naître la dernière grande transformation du château. Avec la naissance de l’artillerie, les armes sont de plus en plus puissantes, il faut donc renforcer la structure défensive du château. La hauteur du donjon va être réduite, passant de 37 m à environ 5 m. Le château devient une place forte d’artillerie. Ensuite, le château perd de sa grandeur et, en 1815, il est classé abandonné. La place-forte est rasée et aménagée en boulevard pour répondre aux nouvelles normes urbanistiques[21].
En 1748 et 1754 des épidémies de suette miliaire où de suette picarde font périr plus de 200 personnes.
En 1782, un ouragan ravage la contrée.
En 1784, une inondation emporte la grande route.
En 1815, durant la campagne de France, le pont de Beaumont-sur-Oise est détruit pour ralentir l’avance des Alliés.
En 1825, la reconstruction de la mairie est achevée.
En 1832, l’épidémie de choléra cause 18 décès.
Au XIX siècle, Persan, commune voisine, connaît un essor important grâce à l’arrivée du chemin de fer et à la croissance de son activité industrielle. Durant le XIXe siècle, Beaumont-sur-Oise qui voit ainsi son influence décroître, était une ville de petits artisans, de commerçants, d’ouvriers et de petite bourgeoisie, en majorité ouverte aux idées nouvelles, comme l’attestent les différentes municipalités qui se succédèrent à la tête de la commune. De nouveaux quartiers résidentiels sont implantés pour répondre à la croissance démographique de la ville. Cette expansion est en partie liée à l’essor économique de Persan. Émile Zola découvre la ville de Beaumont et y situe l’action de son roman Le Rêve.
De 1839 à 1844, le colonel Philippe Dervillé, alors maire de Beaumont, fait installer les plaques de rues et les numéros des maisons, le bateau-lavoir, le pavage des rues de la ville, la réparation du pont, le transfert du cimetière en dehors de la ville, construisit de nouvelles écoles…. La gare de Persan – Beaumont est établie en 1844 et mise en service le .
En 1848, Émile Thomas, directeur du bureau central des ateliers nationaux, avait choisi Beaumont-sur-Oise pour y faire travailler les anciens gardes municipaux de Paris, dont les casernes avaient brûlé, dans une usine métallurgique pour y exploiter les minières de fer que contenaient alors les forêts avoisinantes (Décision du conseil des inspecteurs des travaux des ateliers nationaux du 12 mai 1848). Les travailleurs furent transportés par la compagnie du chemin de fer du Nord. Il y eut ainsi quatre compagnies de deux cent vingt-cinq hommes, commandées chacune par un chef-officier et des lieutenants ou sous-officiers. Pendant tout le temps que durèrent les Ateliers nationaux, les anciens gardes municipaux de Paris restèrent à Beaumont-sur-Oise dirigés par M. Cloquié, « Les habitants les traitèrent avec des égards d’ailleurs parfaitement mérités » (Emile Thomas, 1848, Histoire des Ateliers nationaux, Paris, Michel Lévy Frères). Lors des événements de Juin 1848, ils furent ramenés à l’Assemblée nationale par le Général Cavaignac. Ils composèrent ensuite à Versailles le corps de gendarmerie mobile et participèrent au Coup d’État de décembre 1851 Histoire de la gendarmerie mobile.
Lors de la guerre de 1870, les Prussiens pillèrent la ville le 21 septembre 1870, puis l’occupèrent la ville du 16 au et du 3 au .
Le pont de Beaumont-sur-Oise, longtemps unique point de passage d’une rive à l’autre, fut détruit à trois reprises par l’armée française pour empêcher le passage des envahisseurs allemands.
Le , pendant la bataille de France, les troupes Françaises, en particulier le 89e régiment d’infanterie, font sauter le pont de Beaumont-sur-Oise et défendent le passage les 11, 12 et 13 juin[25].
De nombreux bombardements laissèrent certains quartiers de la ville en ruines qui obligèrent les municipalités de la deuxième moitié du XX siècle à reconstruire une partie de la cité[20]. Le une centaine de Avro Lancaster de la RAF bombardent la gare de triage Chambly.
Le , le 120e régiment de la 30th infantry division américaine libère Presles, Nointel puis Beaumont-sur-Oise.
En juillet 2016, cinq jours d’émeutes frappent le quartier de Boyenval après la mort d’Adama Traoré. Selon le parquet de Pontoise, une soixantaine de coups de feu sont alors tirés au fusil de chasse de calibre 12. 59 policiers et gendarmes ont été directement touchés par les tirs, dont six qui ont été légèrement blessés,,.
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964, la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d’Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au .
Après avoir fugacement le chef-lieu du canton de Beaumont en 1793, la commune faisait partie de 1801 à 1967 du canton de L’Isle-Adam de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d’Oise, la ville redevient le chef-lieu du canton de Beaumont-sur-Oise. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n’est plus qu’une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de L’Isle-Adam
Pour l’élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d’Oise.
Beaumont-sur-Oise est membre de la Communauté de communes du Haut Val-d’Oise (CCHVO http://www.cc-hautvaldoise.fr/).
Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans le Val-d’Oise, la liste DVD menée par Nathalie Groux obtient la majorité des suffrages exprimés avec 1 497 voix (46,59 %, 22 conseillers municipaux dont 6 communautaires), bénéficiant de la triangulaire causée par le maintien des listes de gauche menées par[33] :
– Didier Privat (SE, 1 311 voix, 40communautaire,80 %, 6 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
– Calvin Job (PS-PCF-EELV, 405 voix, 12,60 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 35,97 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tout des Élections municipales de 2020 dans le Val-d’Oise, la liste DVG menée par Jean-Michel Aparicio obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 344 voix (53,37 %, 23 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant largement celle UDI menée par la maire sortante Nathalie Groux (934 voix, 37,09 %, 5 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires.
La troisième liste, DVG, menée par Xavier Renou, a obtenu 240 voix (9,53 % et 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 53,38 % des électeurs se sont abstenus[35][36].
L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l’Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d’information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d’une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[46].
En 2019, la commune comptait 9 504 habitants, en diminution de 1,07 % par rapport à 2013 (Val-d’Oise : +4,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 2018, le taux de personnes d’un âge inférieur à 30 ans s’élève à 40,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (41,2 %). À l’inverse, le taux de personnes d’âge supérieur à 60 ans est de 19,8 % la même année, alors qu’il est de 18,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 575 hommes pour 4 980 femmes, soit un taux de 52,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s’établissent comme suit.
École maternelle :
École élémentaire et primaire :
Collège :
Lycée :
École privée
Beaumont est doté entre autres :
Beaumont-sur-Oise compte quatre monuments historiques sur son territoire.
Adama Traoré, 24 ans, meurt le à la gendarmerie de Persan, à la suite de son interpellation à Beaumont-sur-Oise dans des conditions encore non éclaircies. Sa mort prend une dimension judiciaire à la suite de dépôts de plainte concernant un possible homicide involontaire, puis de supposées entraves à l’enquête.
Plusieurs nuits d’échauffourées ont lieu à Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines dans les jours suivant le décès. Le 22 juillet, une marche blanche rassemble plus de 1 500 personnes dans les rues de la commune.
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